Le conte de la mère-grand "C'était une femme qui avait fait du pain. Elle dit à sa fille : – Tu vas porter une époigne toute chaude et une bouteille de lait à ta grand. Voilà la petite fille partie. À la croisée de deux chemins, elle rencontra le bzou qui lui dit : – Où vas-tu ? La petite fille s'amusa à ramasser des aiguilles. Et le bzou arriva chez la Mère grand, la tua, mit de sa viande dans l'arche et une bouteille de sang sur la bassie. La petite fille arriva, frappa à la porte. – Bonjour, ma grand, je vous apporte une époigne toute chaude et une
bouteille de lait. Suivant qu'elle mangeait, il y avait une petite chatte qui disait : – Pue !... Salope !... qui mange la chair, qui boit le sang de sa grand. – Déshabille-toi, mon enfant, dit le bzou, et viens te coucher vers moi. Et pour tous les habits, le corset, la robe, le cotillon, les chausses, elle lui demandait où les mettre. Et le loup répondait : "Jette-les au feu, mon enfant, tu n'en as plus besoin." Quand elle fut couchée, la petite fille dit : – Oh, ma grand, que vous êtes poilouse ! Le bzou lui attacha un fil de laine au pied et la laissa aller. Quand la petite fut dehors, elle fixa le bout du fil à un prunier de la cour. Le bzou s'impatientait et disait : « Tu fais donc des cordes ? Tu fais donc des cordes ? » Quand il se rendit compte que personne ne lui répondait, il se jeta à bas du lit et vit que la petite était sauvée. Il la poursuivit, mais il arriva à sa maison juste au moment où elle entrait. » Recueillie par le folkloriste Achille Millien dans le Nivervais autour des années 1870 et publiée par Paul Delarue (1886-1956) dans Le Conte populaire français (Maisonneuve et Larose, 1957-1985). |
martes, 22 de septiembre de 2020
Le Petit Chaperon Rouge (version paysanne trash)
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