jueves, 26 de marzo de 2009
Gentil petit Barbichon
"Gentil petit Barbichon,
Petit mignard Guenuchon,
Qui ne porteroit envie
Au sort heureux de ta vie?
Toi, Barbichon, que Catin
Tient toujours soir et matin,
Toi, à qui elle se joue,
Toi que douce elle amadoue.
Toi, que dans son sein caché,
Elle tient toujours couché.
Toi, que d'une main polie
Elle mignarde et manie.
Toi que tant elle chérist
D'un soin dont elle périst
(...) Et puis, après le repas.
En mille sortes d'ébats.
En mille façons exquises.
De nouvelles mignardises.
En mille traits amoureux.
Elle te rend bien-heureux.
Or sur sa blanche mammelle,
Sur sa mammelle gemelle,
Dedans son sein potelé
Elle te serre accolé.
Or pour changer de caresse,
Sur sa bouche baiseresse,
Prodigue de sa beauté,
Elle te tient arrêté,
(...)
Que sçaurois-tu désirer,
Que pourrois-tu espérer,
De sa feveur davantage.
Que jouir de son visage,
Que jouir de son tetin ?
Toutes-fois cette Catin
D*une grâce plus exquise
Encore te favorise,
Et, libérale envers toi,
Te permet je ne sçai quoi,
Dont les Dieux grands de puissance
N'osent avoir espérance :
(...)
O trop heureux Barbichon,
O trop heureux Guenuchon,
Trop heureux, que ma maîtresse
Chérit tant et tant caresse !
Gentil petit Barbichon,
Petit mignard Guenuchon,
Qui ne porteroit envie.
Au sort heureux de ta vie? "
Jean Bonnefons
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