domingo, 25 de diciembre de 2011

Hospitalité médiévale



"Il parait prouvé par de nombreux témoignages que, dans certaines provinces de la vieille France, la mode se conserva longtemps d'exercer envers les hôtes que l'on voulait honorer, l'hospitalité sans réserve encore en usage dans certaines îles de la Polynésie. Après le souper et les mains lavées, quand on avait desservi les épices et les confitures, on offrait une compagne de nuit au visiteur. Cette coutume plus cordiale que décente s'est maintenue, presque jusqu'à nos jours, dans les hôtelleries des bords du Danube et de la Russie méridionale.

Une aussi courtoise réception était le rêve des voyageurs de tout rang; les fiableurs nous apprennent qu'on la devait presque infailliblement à l'invocation de deux saints, patrons de l'hospitalité : saint Martin dont il est question dans le
fabliau de Gombert et des deux clercs, et saint Julien, celui des deux intercesseurs qui, grâce à La Fontaine, est demeuré le plus célèbre. Dans un de ces petits poèmes, un amant qui vient d'obtenir les faveurs de sa maîtresse s'écrie avec enthousiasme :

Saint Julien, qui puet bien tant,
Ne fist à nul homme mortel
Si dous, si bon, si noble ostel !

Eustache Deschamps dit également dans une
de ses spirituelles chansons :

Qui prend bonne femme, je tien
Que son ostel est saint Julien.

Cette coutume était mieux qu'acceptée, elle était idéalisée. Dans le roman de Gérard de Roussillon, on peut voir comment le noble comte Gérard fit à l'envoyé du roi de France les honneurs de sa maison : rien n'y faillait, ni pour le Jour ni pour la nuit, ni pour la table ni pour le rut.

Lacurne de Sainte-Palaye, qui cite cet exemple avec d'autres, ajoute cette remarque, résultat de sa profonde érudition : « Dans l'éloge des seigneurs qui faisaient le mieux les honneurs de leurs châteaux, nos romanciers et nos poètes leur prêtent la même complaisance pour leurs hôtes, que celle des peuples qui habitent le long du Nil, suivant les relations des voyageurs. »

Le même érudit cite, d'un fabliau dont il ne nomme pas l'auteur, un scabreux passage qui ne laisse guère de doute sur la facilité des moeurs de nos paladins. Un chevalier, à la nuit close, sonne du cor à la porte d'un château, où il ne tarde pas à être reçu avec honneur.

La comtesse qui fu courtoise,
De son oste pas ne lui poise,
Ainz li fist tere à grant délit,
En une chambre, un riche lit;
Apèle une souève pucele,
La plus courtoise et la plus bèle.
A conseil li dist : — Bêle amie,
Allez tost, ne vous ennuit mie,

Avec ce chevalier gésir

Je i alassevolentiers,

Que jà ne laissasse pour honte,

Ne fust pour monseigneur le comte

Qui n'est pas encore endormi....

Dans le Chevalier à L´espée, le châtelain met sa fille, gardée il est vrai par une épée enchantée, dans le lit de son hôte, messire Gauvain; et ce noble neveu du roi Artus n'est pas trop renversé par cet excès de courtoisie.

Egalement dans le singulier fabliau de Garin, où nous avons vu un jeune chevalier rendre les robes d'or aux trois fées et prendre sans façon la dépouille d'un chapelain, le capricieux héros arrive sur le vespre au manoir d'une gente châtelaine. La nuit venue, après le dernier repas, celle-ci répète exactement la scène citée par Lacurne de Sainte-Palaye. Elle sacrifie sans scrupule les lois de la pudeur à sa bienveillance pour le nouveau venu. Elle appelle la plus jolie de ses
parentes, qui répond au doux nom de Blancheflor, et lui dit :

— Belle cousine,
Tu t'en iras au chevalier
Que monseigneur héberja hier;
Ne cri ne noise ne feras,
Et avec li te coucheras,

Et feras du tout son plaisir

Et bien li dis que je y alasse
Se le comte ne redoutasse....



Les bergères des bords de la Saône chantent encore un vieux lai, à peine amélioré dans sa gothique prononciation, dont les couplets de deux vers, alternativement répétés et psalmodiés sur un récitatif mélancolique, contiennent un souvenir très net de cette gaillarde hospitalité :

« S'en est du sire de Beaussart — qui s'ot volu marier ; » dès le premier soir de ses noces « en guerre fut mandé. » En son absence, la belle- mère, jalouse de la jeune femme, la maltraite et l'emploie aux plus vils travaux.

Un soir le sire de Beaussard, revenant de guerre, « entend s'amie chanter. » Il la reconnaît à la voix, et la retrouve gardant un troupeau de cochons. Le chevaher cache son indignation; mais quand, après le souper, sa mère, qui ne l'a point
reconnu, lui offre une de ses dariolettes pour compagne de lit, le noble sire, levant sa visière, foudroyé la coupable par ces simples mots :

Sera la pauvre porchère
Que j'aurai à mon coucher..."



Antony MERAY
La vie au temps des Trouvères : croyances, usages, et moeurs intimes des XI, XII, [et] XIII siècles d'après les lais, chroniques, dits et fabliaux

miércoles, 7 de diciembre de 2011

Catéchisme libertin


CATÉCHISME LIBERTIN


DEMANDE.

Qu'est-ce qu'une putain?

RÉPONSE.

C'est une fille qui, ayant secoué toute pudeur, ne rougit plus de se
livrer avec les hommes aux plaisirs sensuels et charnels.

DEMANDE.

Quelles qualités doit avoir une putain?

RÉPONSE.

Trois qualités essentielles.

DEMANDE.

Quelles sont ces qualités?

RÉPONSE.

L'effronterie, la complaisance et la métamorphose.

DEMANDE.

Qu'entendez-vous par l'effronterie?

RÉPONSE.

J'entends qu'une fille qui se dévoue à ce commerce libidineux ne doit
avoir honte de rien: toutes les parties de son corps doivent être pour
les hommes ce qu'elles seraient pour elle-même en particulier;
c'est-à-dire que ses tétons, sa motte, son cul doivent lui être aussi
indifférents auprès de l'homme inconnu qu'elle amuse, que l'est à
l'égard d'une femme honnête la paume de sa main qu'elle ne rougit pas de
montrer.

DEMANDE.

Qu'est-ce que la complaisance dans une putain?

RÉPONSE.

C'est une amorce par laquelle elle sait adroitement conserver l'homme
passager, faisant usage de sa douceur naturelle, se prêtant librement
aux différents désirs de l'homme; par ce moyen elle le retient comme
dans des filets, et l'oblige, malgré lui, à retourner une autre fois
vers l'objet qui a si bien secondé sa passion momentanée.

DEMANDE.

Qu'entendez-vous par la métamorphose?

RÉPONSE.

J'entends qu'une vraie putain, renfermée dans les ressources de son art,
doit être comme un Protée, savoir prendre toutes les formes, varier les
attitudes du plaisir, suivant le temps, les circonstances et la nature
des tempéraments. Une putain recordée et aguerrie doit se faire une
étude particulière de ces différentes variations qui procurent
ordinairement le plaisir aux hommes; car il y a de la différence entre
amuser un homme froid, un blondin, ou un homme poilu et brun, entre
exciter une jeune barbe ou un vieillard sensuel: la nature, plus
impérieuse chez les uns et plus modérée chez les autres, exige par
conséquent des titillations différentes, des situations plus
voluptueuses, des attouchements plus piquants et plus libertins; et
telle putain qui découvrant seulement son cul à un jeune Ganymède le
ferait décharger jusqu'au sang, n'opérerait qu'une sensation ordinaire à
l'égard d'un autre; tandis qu'un tortillement de fesses voluptueusement
fait, plongerait l'homme à tempérament dans un torrent de délices, qui
causerait la mort au Narcisse fouteur et au paillard décrépit.

DEMANDE.

A quels signes caractéristiques distingue-t-on une putain de celle qui
ne l'est pas?

RÉPONSE.

Son habillement trop peu gazé, son maintien trop peu retenu, ses gestes
libres, sa conversation trop enjouée et trop lascive, son regard décidé
et sa marche effrontée sont les signes visibles qui la font reconnaître.
Il est cependant nécessaire pour son propre intérêt qu'elle en agisse
ainsi; car il est des hommes si timides auprès des femmes, que si une
putain tranchait avec eux de l'_Honesta_, ces hommes, qu'on peut
comparer à des puceaux, n'oseraient leur faire aucune proposition, et
par conséquent elles perdraient l'occasion de faire quelquefois une
bonne pratique, pour avoir affecté une modestie malentendue.

DEMANDE.

Mais, n'est-il pas possible qu'une putain imite en tout la décence et le
maintien réservé d'une honnête femme?

RÉPONSE.

Oui: et celles de ce genre sont les plus fines; elles amorcent par là le
nigaud qu'elles veulent duper; elles paraissent s'effaroucher de ses
propositions; mais c'est pour mieux l'enchaîner: et combien sont pris au
trébuchet, et s'imaginent aller cueillir la rose sans danger, tandis que
l'épine y tient fortement. Ces sortes de putains tirent beaucoup de
profit de ce commerce; mais aussi il n'appartient qu'à celles qui
peuvent tenir d'abord un certain ton de jouer ce personnage hypocrite.

DEMANDE.

Toutes les femmes ont-elles un penchant décidé à devenir putain?

RÉPONSE.

Toutes le sont ou désirent l'être; il n'y a guère que les convenances,
les bienséances qui retiennent la plupart; et toute fille qui succombe
même la première fois, dans un tête-à-tête, est déjà, dès le premier
pas, putain décidée; la chemise, une fois levée, la voilà familiarisée
avec son cul, autant que celle qui a joué du sien pendant dix ans.

DEMANDE.

La putain qui procure de la jouissance à l'homme, peut-elle s'y livrer
avec tous, sans s'exposer à altérer son propre tempérament?

RÉPONSE.

Il est un milieu à tout; il serait très imprudent à une putain de se
livrer avec excès au plaisir de la fouterie: une chair flasque et molle
serait bientôt le fruit de ce désordre; mais il est un raffinement de
volupté qui tient à la volupté même, et dont une adroite putain doit
faire usage. Une parole, un geste, un attouchement fait à propos, offre
à l'homme l'illusion du plaisir; il prend alors l'ombre de la volupté
pour la volupté même; et comme le coeur est un abîme impénétrable, la
putain consommée dans son art remplit souvent, par une jouissance
factice, les vues luxurieuses de l'homme, qui se contente de
l'apparence. Les femmes étant plus susceptibles et plus propres que tout
autre à ce genre d'escrime, il dépend d'elles de donner le change à
l'homme.

DEMANDE.

Une putain doit-elle procurer autant de plaisir à un fouteur de
vingt-quatre sous, qu'à celui qui la paie généreusement?

RÉPONSE.

Il est certain que la putain devant vivre de son métier, et le foutre
n'étant pas une substance qui puisse servir d'aliment, elle doit agir
avec ce fouteur comme avec le père Zorobabel, et lui dire;

NESCIO VOS...

«Je vis du con comme vous de l'autel.»

Cependant le grand art d'une putain qui veut se faire un nom, n'est pas
toujours de mettre à contribution les hommes qu'elle raccroche. Il en
est qui sont susceptibles de cette délicatesse; et touchés du
désintéressement qu'une putain leur témoigne, ils s'imaginent alors que
cette Laïs de rencontre est tout à coup éprise et coiffée de leur
physique, bien plus que du numéraire; leur amour-propre est flatté de
cette préférence. Le plaisir qui ne leur paraît pas acheté, se fait
mieux sentir; son aiguillon est plus mordant, et quelquefois la putain
gagne beaucoup à ce manège; au surplus, c'est à elle à discerner et à
connaître ses pratiques. Une putain bête ne fera jamais fortune; la
rusée peut essayer d'être dupe une ou deux fois, pour reprendre vingt
fois sa revanche avec d'autres. Il est constant aussi qu'un vieillard
cacochyme n'a pas le droit d'exiger qu'une jeune et fraîche putain se
harcelle après son chétif engin pour un modique salaire: Hercule et
Psyché peuvent quelquefois entrer chez elle pour y faire un coup fourré;
mais

Le forgeron atrabilaire,
Qui de son antre ténébreux,
Tout en boitant, vint à Cythère
Attrister les Ris et les Jeux,
De Vénus salir la ceinture,
Effaroucher la volupté,
Et souiller le lit de verdure
Qui sert de trône à la Beauté,

je ne lui connais point de charmes qui puisse le faire recevoir
_gratis_; il faut qu'il paie au poids de l'or le plaisir qui le suit:
c'est le prix de sa turpitude. Qu'une putain donc le plume, qu'elle en
tire pied ou aile, c'est le secret de son art. Il lui doit sans doute ce
tribut pour les outrages qu'il fait chaque jour à la volupté.

DEMANDE.

Comment doit se comporter une putain lorsqu'elle a donné dans l'oeil à
quelque bon fouteur?

RÉPONSE.

Il faut d'abord qu'elle mette celui-ci à son aise, et qu'elle le soit
aussi avec lui. On sait que le premier compliment d'un luron qui entre
chez une fille, est de lui prendre les tétons, et de passer de là
lestement au cul, de farfouiller ensuite sa motte. Ces petites agaceries
d'usage sont les avant-coureurs et les prémices du plaisir. La fille
alors doit, par de lascives caresses, de tendres attouchements, achever
la conquête de cet amoureux du moment; d'une main subtile elle doit
faire sauter le bouton de la culotte, tandis que de l'autre elle retient
en bride sa pine, irritée déjà par les premiers attouchements. C'est
alors qu'elle doit saisir ce moment favorable pour demander son salaire,
et le fouteur s'empressera de lui donner, pour ne point mettre de retard
entre les apprêts du plaisir et l'instant de la jouissance[1].

[1] Un défaut néanmoins dans la plupart des filles de joie, dont il
est bon de dire un mot pour leur gouverne, c'est de n'être jamais
contentes de ce qu'on leur donne. Présentez-leur trois livres, elles
en demandent six. Si vous cédez, leur importunité augmente; c'est un
ruban qu'il leur faut encore; c'est une bagatelle qu'elles réclament
pour leur guenon; mais ces contributions importantes leur sont très
souvent nuisibles, en ce que l'homme qui veut jouir n'est occupé que
de cet objet; se voyant arrêté dans sa marche, il regrette alors et
son argent et son foutre. C'est ainsi que les putains éloignent très
souvent d'excellentes pratiques de leurs taudions.

(...)

DEMANDE.

Une putain qui a la chaude-pisse ou la vérole doit-elle et peut-elle
sans remords baiser avec un homme sain?

RÉPONSE.

Non: et telle luxurieuse que soit une fille, telle passionnée qu'elle
puisse être, elle doit toujours se faire un crime de communiquer sa
corruption à un homme; elle doit préférer plutôt perdre sa pratique que
de l'empoisonner, et souvent un aveu naïf de sa part lui gagne l'estime
du fouteur, qui se contente alors du plaisir idéal et du service de la
main qui supplée à celui du con malade. La fille n'en reçoit pas moins
son tribut ordinaire.

DEMANDE.

La fille qui a ses ordinaires peut-elle aussi se laisser baiser?

RÉPONSE.

Non; car il faut dans la fouterie observer certaine bienséance de
propreté et d'usage: est-il rien en effet qui répugne tant à l'homme que
cette maladie périodique des femmes? quel spectacle plus dégoûtant
qu'une pine barbouillée d'ordinaires? Je sais que les femmes dans ce
temps sont beaucoup plus passionnées, qu'elles bandent avec plus de
luxure; mais il ne faut pas que l'envie de foutre les portent à
occasionner aux hommes des regrets cuisants et à s'en faire haïr.
Lorsqu'une fille se sera déclarée au fouteur pour être au temps de ses
règles, si le satyre veut néanmoins qu'elle fasse le service, que sa
pine barbotte alors dans son con, la fille n'a plus rien à se reprocher;
qu'elle profite même de cet instant de rage foutative pour se servir de
ce vit enragé comme d'un excellent frottoir pour se débarbouiller la
matrice. Cet expédient lui est permis, parce que le fouteur a voulu
passer par-dessus les _règles_. Elle doit néanmoins, après le coup tiré,
avoir soin d'offrir un vase et de l'eau à ce laveur de con, afin qu'il
puisse décrasser sa pine; elle doit aussi en faire autant de son côté;
l'empressement qu'elle doit avoir d'être bientôt quitte de cette plaie
mensuelle, lui en fait naturellement un devoir.

DEMANDE.

Une putain est-elle tenue de foutre avec un homme vérolé?

RÉPONSE.

S'il ne lui est pas permis de baiser avec un homme sain lorsqu'elle-même
est gâtée, elle a le même privilège de ne point foutre avec celui qui a
mal au vit; c'est à elle à y voir clair et à s'assurer avant de la
propreté de son fouteur; pour vérifier ses reliques, elle doit elle-même
décalotter le vit, pressurer le bout du prépuce pour voir s'il n'en sort
pas de la matière; elle doit en outre considérer la chemise, et si elle
s'aperçoit que cette chemise ressemble à une carte géographique, c'est
un signe visible que la pine est malade et qu'elle ne peut, sans
s'exposer au danger, foutre avec un tel homme. Le seul expédient qui lui
reste, c'est le service de la main, ou la fouterie en cuisses ou en
tétons.

Théodore de Méricourt
Catéchisme libertin à l'usage des filles de joie et des jeunes demoiselles

viernes, 2 de diciembre de 2011

To the Royal Academy of Farting


To the Royal Academy of Farting

Benjamin Franklin, c. 1781


GENTLEMEN,

I have perused your late mathematical Prize Question, proposed in lieu of one in Natural Philosophy, for the ensuing year, viz. "Une figure quelconque donnee, on demande d’y inscrire le plus grand nombre de fois possible une autre figure plus-petite quelconque, qui est aussi donnee". I was glad to find by these following Words, "l’Acadeemie a jugee que cette deecouverte, en eetendant les bornes de nos connoissances, ne seroit pas sans UTILITE", that you esteem Utility an essential Point in your Enquiries, which has not always been the case with all Academies; and I conclude therefore that you have given this Question instead of a philosophical, or as the Learned express it, a physical one, because you could not at the time think of a physical one that promis’d greater_Utility.

Permit me then humbly to propose one of that sort for your consideration, and through you, if you approve it, for the serious Enquiry of learned Physicians, Chemists, &c. of this enlightened Age. It is universally well known, That in digesting our common Food, there is created or produced in the Bowels of human Creatures, a great Quantity of Wind.

That the permitting this Air to escape and mix with the Atmosphere, is usually offensive to the Company, from the fetid Smell that accompanies it.

That all well-bred People therefore, to avoid giving such Offence, forcibly restrain the Efforts of Nature to discharge that Wind.

That so retain’d contrary to Nature, it not only gives frequently great present Pain, but occasions future Diseases, such as habitual Cholics, Ruptures, Tympanies, &c. often destructive of the Constitution, & sometimes of Life itself.

Were it not for the odiously offensive Smell accompanying such Escapes, polite People would probably be under no more Restraint in discharging such Wind in Company, than they are in spitting, or in blowing their Noses.

My Prize Question therefore should be, To discover some Drug wholesome & not disagreable, to be mix’d with our common Food, or Sauces, that shall render the natural Discharges of Wind from our Bodies, not only inoffensive, but agreable as Perfumes.

That this is not a chimerical Project, and altogether impossible, may appear from these Considerations. That we already have some Knowledge of Means capable of Varying that Smell. He that dines on stale Flesh, especially with much Addition of Onions, shall be able to afford a Stink that no Company can tolerate; while he that has lived for some Time on Vegetables only, shall have that Breath so pure as to be insensible to the most delicate Noses; and if he can manage so as to avoid the Report, he may any where give Vent to his Griefs, unnoticed. But as there are many to whom an entire Vegetable Diet would be inconvenient, and as a little Quick-Lime thrown into a Jakes will correct the amazing Quantity of fetid Air arising from the vast Mass of putrid Matter contain’d in such Places, and render it rather pleasing to the Smell, who knows but that a little Powder of Lime (or some other thing equivalent) taken in our Food, or perhaps a Glass of Limewater drank at Dinner, may have the same Effect on the Air produc’d in and issuing from our Bowels? This is worth the Experiment. Certain it is also that we have the Power of changing by slight Means the Smell of another Discharge, that of our Water. A few Stems of Asparagus eaten, shall give our Urine a disagreable Odour; and a Pill of Turpentine no bigger than a Pea, shall bestow on it the pleasing Smell of Violets. And why should it be thought more impossible in Nature, to find Means of making a Perfume of our Wind than of our Water?

For the Encouragement of this Enquiry, (from the immortal Honour to be reasonably expected by the Inventor) let it be considered of how small Importance to Mankind, or to how small a Part of Mankind have been useful those Discoveries in Science that have heretofore made Philosophers famous. Are there twenty Men in Europe at this Day, the happier, or even the easier, for any Knowledge they have pick’d out of Aristotle? What Comfort can the Vortices of Descartes give to a Man who has Whirlwinds in his Bowels! The Knowledge of Newton’s mutual Attraction of the Particles of Matter, can it afford Ease to him who is rack’d by their mutual Repulsion, and the cruel Distensions it occasions? The Pleasure arising to a few Philosophers, from seeing, a few Times in their Life, the Threads of Light untwisted, and separated by the Newtonian Prism into seven Colours, can it be compared with the Ease and Comfort every Man living might feel seven times a Day, by discharging freely the Wind from his Bowels? Especially if it be converted into a Perfume: For the Pleasures of one Sense being little inferior to those of another, instead of pleasing the Sight he might delight the Smell of those about him, & make Numbers happy, which to a benevolent Mind must afford infinite Satisfaction. The generous Soul, who now endeavours to find out whether the Friends he entertains like best Claret or Burgundy, Champagne or Madeira, would then enquire also whether they chose Musk or Lilly, Rose or Bergamot, and provide accordingly. And surely such a Liberty of Expressing one’s Scent-iments, and pleasing one another, is of infinitely more Importance to human Happiness than that Liberty of the Press, or of abusing one another, which the English are so ready to fight & die for. -- In short, this Invention, if compleated, would be, as Bacon expresses it, bringing Philosophy home to Mens Business and Bosoms. And I cannot but conclude, that in Comparison therewith, for universal and continual UTILITY, the Science of the Philosophers above-mentioned, even with the Addition, Gentlemen, of your "Figure quelconque" and the Figures inscrib’d in it, are, all together, scarcely worth a
FART-HING.

jueves, 1 de diciembre de 2011

The Art of Ingeniously Tormenting



One requisite for approbation I confess is wanting in this work; for, alas! I fear it will contain nothing new. But what is wanting in novelty, shall be made up in utility; for, although I may not be able to show one new and untried method of plaguing, teasing, or tormenting; yet will it not be a very great help to anyone, to have all the best and most approved methods collected together, in one small pocket volume? Did I promise a new set of rules, then, whatever was not mine, might be claimed by its proper owner; and, like the jay in the fable,* I should justly be stripped of my borrowed plumes: but, as I declare myself only a humble collector, I doubt not, but everyone who has practised, or who in writing has described, an ingenious Torment, will thank me for putting it into this my curious collection.

That a love to this science is implanted in our natures, or early inculcated, is very evident, from the delight many children take in teasing and tormenting little dogs, cats, squirrels, or any other harmless animal, that they get into their power.
This love of Tormenting may be said to have one thing in common with what, some writers affirm, belongs to the true love of virtue; namely, that it is exercised for its own sake, and no other: For, can there be a clearer proof, that, for its own sake
alone, this art of Tormenting is practised, than that it never did, nor ever can, answer any other end? I know that the most expert practitioners deny this; and frequently declare, when they whip, cut, and slash the body, or when they tease, vex, and torment the mind, that ’tis done for the good of the person that suffers.

Let the vulgar believe this if they will; but I, and my good pupils, understand things better; and, while we can enjoy the high pleasure of Tormenting, it matters not what the objects of our power either feel, think, or believe.

With what contempt may we, adepts in this science, look down on the tyrants of old! On Nero, Caligula, Phalaris,* and all such paltry pretenders to our art! Their inventions ending in death, freed the sufferer from any farther Torments; or, if they extended only to broken bones, and bodily wounds, they were such as the
skill of the surgeon could rectify, or heal: But where is the hand can cure the wounds of unkindness, which our ingenious artists inflict?

The practice of tormenting the body is not now, indeed, much allowed, except in some particular countries, where slavery and ignorance subsist: but let us not, my dear countrymen, regret the loss of that trifling branch of our power, since we are at
full liberty to exercise ourselves in that much higher pleasure, the tormenting the mind. Nay, the very laws themselves, although they restrain us from being too free with our bastinado,* pay so much regard to this our strong desire of Tormenting,
that, in some instances, they give us the fairest opportunities we could wish, of legally indulging ourselves in this pleasant sport.

To make myself clearly understood, examine the case, as it stands (if I mistake not) between the debtor and creditor. If a person owes me a thousand pounds (which perhaps, too, may be my all), and has an estate of yearly that value, he may, if he
pleases, and has a mind to plague, distress, and vex me, refuse paying me my money. ‘Arrest him, then,’ cry you.—If he be not in parliament, I do.*—He gives bail; and, with my own money, works me through all the quirks of the law.—At last (if he be of
the true blood of those my best disciples, who would hang themselves to spite their neighbours) he retires into the liberties of the Fleet, or King’s Bench;* lives at his ease, and laughs at me and my family, who are starving. However, as some inconveniences attend such a proceeding, this method of plaguing a creditor is not very often practised.

But on the other hand, how can I be thankful enough to our good laws, for indulging me in the pleasure of persecuting and tormenting a man who is indebted to me, and who does not want the will, but the power, to pay me! As soon as I perceive this to be the case, I instantly throw him into jail, and there I keep him to pine away his life in want and misery.—How will my pleasure be increased, if he should be a
man in any business or profession! For I then rob him of all probable means of escaping my power. It may be objected, perhaps, that in this last instance I act imprudently; that I defeat my own ends, and am myself the means of my losing my whole
money.—How ignorant of the true joys of Tormenting is such an objector! You mistake greatly, my friend, if you think I defeat my own ends;—for my ends are to plague and torment, not only a fellow creature but a fellow Christian.—And are there not
instances enough of this kind of practice, to make us fairly suppose, that the value of one thousand, or ten thousand pounds, is nothing, compared to the excessive delight of Tormenting?

But let me raise this joyous picture a little higher.—Must not my sport be doubled and trebled by the consideration, that his children are starving; that his wife is in the same condition, oppressed also with unspeakable anguish for not being able to
give her helpless infants any relief?—Suppose, too, that the husband, with the reflection of all this, and his own incapacity to help them, should be driven to distraction! Would not this exceed the most malicious transports of revenge ever exercised by an ancient or modern tyrant?

If there are some odd sort of people, who have no great relish for this kind of pleasure,* which I have here attempted to describe; yet let them not hastily condemn it, as unnatural: for I appeal to the experience of mankind; and ask—whether there is anyone who has not heard of, at least, one instance of distress, near as
high as the scene before described? And that the love of Tormenting must have been the sole motive to a creditor’s acting in such a manner, when his debtor could not pay him, is evident, from the impossibility of reasonably assigning any other cause.
One strong objection, I know, will be made against my whole design, by people of weak consciences; which is, that every rule I shall lay down will be exactly opposite to the doctrine of Christianity. Greatly, indeed, in a Christian country, should I fear the force of such an objection, could I perceive, that any one vice
was refrained from on that account only. Both theft and murder are forbidden by God himself: yet can anyone say, that our lives and properties would be in the least secure, were it not for the penal laws of our country?

Who is there, that having received a blow on one cheek, will turn the other,* while revenge can be had from the law of assault and battery? Are there any who exercise the virtues of patience and forgiveness, if they can have legal means of punishing the aggressor, and revenging themselves tenfold on the person who gives them the most slight offence?

Innumerable are the instances that could be given to show, that the doctrine of the Gospel has very little influence upon the practice of its followers; unless it be on a few obscure people, that nobody knows. The foregoing formidable objection, therefore, we hope, is pretty well got over, except with the obscure few abovementioned.

But as I would willingly remove every the least shadow of an objection that I am acquainted with, I must take notice of one which was made by a person very zealous indeed for our cause; but who feared, he said, that people would not bear publicly to
avow their love of Tormenting, and their disregard of that very religion which they profess. This, at first, almost staggered me,and I was going to throw by my work, till I recollected several books (some too written by divines*) that had been extremely wellreceived, although they struck at the very foundation of our
religion. These precedents are surely sufficient to make me depend upon coming off with impunity, let me publish what I will, except a libel against any great man. For to abuse Christ himself is not, at present, esteemed so high an offence, as to
abuse one of his followers; or, rather, one of his Abusers; for such may we term all those, who, without observing his laws, call themselves after his name.

It has been already observed, that the torments of the body are not much allowed in civilized nations: but yet, under the notion of punishments for faults, such as whipping and picketing* amongst the soldiers; with some sorts of curious marine discipline, as the cat-of-nine-tails, keelhauling,* and the like; a man may
pick out some excellent fun; for if he will now and then inflictthose punishments on the good, which were intended for the chastisement and amendment of the bad, he will not only work the flesh, but vex the spirit, of an ingenious youth; as nothing can
be more grating to a liberal mind, than to be so unworthily treated.

If I should be so happy, my good pupils, by these my hearty endeavours, as to instruct you thoroughly in the ingenious art of plaguing and tormenting the mind, you will have also more power over the body than you are at first aware of. You may take the Jew’s forfeit of a pound of flesh,* without incurring the imputation of barbarity which was cast on him for that diverting joke. He was a mere mongrel at Tormenting, to think of cutting it off with a knife; no—your true delicate way is to waste it off by degrees.—For has not every creditor (by the pleasant assistance
of a prison) the legal power of taking ten or twenty pounds of Christian flesh, in forfeit of his bond?

However, without such violent measures, you may have frequent opportunities (by teasing and tormenting) of getting out of your friends a good pretty picking.* But be very careful daily to observe, whether your patient continues in good health, and is fat and well-liken:* if so, you may be almost certain, that your whole labour is thrown away. As soon, therefore, as you perceive this to be the case, you must (to speak in the phrase of surgeons, when they hack and hew a human body) immediately choose another Subject.

Jane Collier
An Essay on the Art of Ingeniously Tormenting