sábado, 9 de enero de 2010

Musico-félins



"Quand le roi d'Espagne, Philippe II, vint à Bruxelles en 1549, pour visiter son père l'Empereur Charles-Quint, on vit entre autres rejouissances, une procession dès plus singulières. En tête
marchait, un énorme taureau qui lançait du feu par ses cornes, entre lesquelles était assis un petit diable. Devant le taureau caracolait un jeune garçon cousu dans une peau d'ours et monté sur un cheval auquel on avait coupé la queue et les oreilles. Puis venait l'archahge saint Michel dans de brillants atours, et tenant une balance à la main.

Le plus curieux était un chariot qui renfermait la plus singulière musique qu'on puisse imaginer.; Il y avait là un ours qui jouait de l'orgue ; en guise de tuyaux, ,une vingtaine de boîtes assez
étroites renfermaient chacune un chat ; les queues sortaient et étaient , repliées aux touches du clavier par une fiçelle, si bien que quand on pressait l'une de ces touches, la queue correspondante se trouvait fortement tirée, et produisait chaque fois un miaulement lamentable. Lé chrohiqueur Juan Christoval Calvète, ajoute que les chats étaient rangés de façon à produire la succession des notes de la gamme... (chromatique, j'aime à croire).

Cet orchestre abominable était suivi d'un théâtre sur lequel dansaient au son de cette musique infernale des singes, des loups, des cerfs et d'autres animaux.

(...) Cette musique harmonieuse eut un succès si prodigieux qu'on en renouvela l'audition dans la suite, par exemple à Saint-Germain en 1753, à Prague en 1773.

On peut lire la relation de cette procession dans le livre sur les Représentations en musique du Père Ménestrier (1681), et dans les Denkwûrdigkeiten de Samuel Baur (1830, tome XI).



Ill. L'artiste a sans doute reproduit la scène musico-féline décrite par Krunitz dans son Encyclopédie, cet orchestre de chats si merveilleusement disposé selon le diapason des voix et qui fonctionnait d'une manière très-agréable."


Weckerlin

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