martes, 24 de marzo de 2009

ô infortunées



"En outre, sur leur tête, pour se garantir sans doute les yeux des ardeurs du soleil, elles portaient des chapeaux de paille à larges bords de dessous lesquels tombaient sur leurs épaules les longues tresses formées par leurs cheveux noirs. Mais si elles avaient la tête couverte, il n'en était pas' de même de leurs pieds qui étaient sans chaussures, car je crus m^apercevoir qu'elles marchaient toutes nu-pieds. Telles étaient du moins les premières habitantes de la ville que noua eûmes occasion de rencontrer et dont la vue combla le désir que nous avions de connaître quelles personnes elles étaient. Avec quelque curiosité elles nous regardèrent passer, mais cependant sans paraître étonnées de nous voir là ni dans Tétat de demi-nudite dans lequel nous nous trouvions offertes à leurs yeux. Enfin, après plusieurs rencontres plus loin d'hommes dont les regards lascifs et indiscrets fixés sur la nudité de nos personnes, nous firent baisser les yeux et rougir de honte, nous débouchâmes sur une nouvelle place où se dressait un grand bâtiment qui n´était autre que l'affreux marché aux esclaves, dont, ô infortunées ! on allait donc à présent nous faire faire l`odieuse connaissance..."

anonyme

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